La première question auquel nous devons répondre est celle de l’évaluation de la douleur afin de proposer une efficacité thérapeutique que nous évaluerons également.
Dès l’âge de 5 ans l’autoévaluation est possible et doit être une règle. Celle-ci repose sur plusieurs types d’évaluations.
L’échelle verbale simple (EVS) :
L’échelle visuelle d’intensité de la douleur sur une réglette visuelle (EVA).
Sur un score de 1 à 10 d’intensité de la douleur, échelle verbale simple (EVS).
L’intensité de la douleur peut cependant être classifiée en fonction des types d’intervention. Cependant l’intensité initiale de la douleur ne préjuge en rien de son évolution. On peut donc proposer une échelle relative de faible à forte. Par exemple l’hystérectomie par voie abdominale est considérée comme source de douleur forte, inférieure à 48 heures, une hystérectomie vaginale ou une cœlioscopie comme douleur modérée et un curetage comme une douleur faible. Il est bien entendu que cette échelle ne correspond pas à ce que vous vivrez en post opératoire car vous bénéficierez d’un traitement antalgique adapté.
L’anesthésiste en consultation pré-opératoire répondra volontiers aux questions concernant vos éventuels inquiétudes et de ce fait participera volontiers à limiter votre appréhension. L’idée que l’on se fait des choses est parfois erronée mais participe à une intensification du ressenti.
Plusieurs articles récents soulignent vivement l’intérêt de la musique en per-opératoire comme source significative de réduction d’antalgiques en post opératoire.
La chirurgie vidéo assistée a montré une réduction de la douleur par rapport à la chirurgie avec ouverture de l’abdomen (laparotomie).
La réalisation d’infiltration d’anesthésiants locaux dans les cicatrices permet une réduction significative de la douleur immédiate. La réalisation de bloc (injection d’anesthésiants locaux au contact des nerfs) par l’anesthésiste est également volontiers pratiquée actuellement et réduit la douleur post opératoire.
L’analgésie auto-contrôlée par voie intraveineuse s’est imposée comme un concept thérapeutique efficace pour résoudre les nombreux écueils de la prescription conventionnelle de morphine par voie sous-cutanée, dont le principal est le non-respect de la prescription. Elle permet une titration continue de la dose nécessaire par le malade lui-même, afin que la demande en analgésique puisse être continuellement satisfaite. Elle est volontiers utilisée dans les chirurgies prévues comme source de douleur forte.
Les infirmières et le personnel paramédical en hospitalisation sont formés à évaluer votre douleur et à l’anticiper. L’anesthésiste et les chirurgiens sont là pour vous prescrire les antalgiques. L’ensemble de l’équipe a besoin de votre ressenti et vous demande de les tenir informé sur l’évolution des douleurs. A votre sortie de l’établissement ne manquez pas de remplir les questionnaires d’évaluation et donnez votre sentiment car ceci aide l’ensemble des participants à progresser dans le sens d’une amélioration quotidienne de votre prise en charge.