Il s’agit des douleurs survenant lors des règles.
La douleur pelvienne lors des règles est présente chez 40 à 90 % des adolescentes (l’OMS définie l’adolescence de 10 à 19 ans). Elle est responsable d’un retentissement social et scolaire important. Peu de d’adolescentes consultent pour ce motif et leur douleur est souvent minorée.
Il est recommandé de commencer le traitement par du paracétamol mais en l’absence d’amélioration, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont surement plus efficaces que le paracétamol et doivent être proposés systématiquement sur un courte période avec généralement une bonne tolérance, et commencés dès le début des règles.
Les progestatifs sur un mode séquentiels peuvent être proposé et selon certaines études réduiraient les douleurs à type de dysménorrhée. L’implant sous cutané semble intéressant dans certaines études ainsi que les microprogestatifs.
En cas d’échec des progestatifs séquentiels ou si une demande de contraception est présente, la solution des oestroprogestatifs (pilule classique) est une solution qui a fait preuve d’une réduction significative des douleurs, et du flux menstruel. En cas de persistance de la dysménorrhée sous pilule on peut proposer la prise continue. Celle-ci parfois s’accompagne au fil du temps de saignements occasionnels appelés spottings.
Concernant l’abondance des règles, il est souvent difficile pour les adolescentes de juger du caractère pathologique ou non et l’aide du score d’Higham sera privilégiée pour objectiver cette abondance.
En cas de douleurs non calmées par ces traitements l’éventualité d’une endométriose sera recherchée par des examens comme l’échographie voire l’IRM. Les traitements médicaux seront privilégiés chez l’adolescente y compris en cas d’endométriose. Cependant dans certaines circonstances une cœlioscopie peut être proposée.